vendredi 19 octobre 2007

Trop de Gastro tue la Gastro!!!


Rude semaine, moral et batteries à plat, humeur massacrante…
Le monticule de cours de gastro-entérologie et de chir qui trône sur mon bureau me nargue cruellement tous les matins. je constate atterrée tous les soir qu’il ne s’est pas aminci d’un yota…
Trop de Gastro tue la Gastro, je frôle l’indigestion….
les exams arrivent à pas de géants, que dis-je, les exams sont là et au lieu de foncer dans le tat sans trop me poser de questions (plus facile à dire qu'à faire), je suis là...pas trop vite le matin doucement le soir...jme tâte....et quand par intervention divine, jm'y mets enfin, je passe un temps fou à plancher sur un seul cour parce qu'à cause de mes manies perfectionnistes je ne peux bucher que de façon exhaustive, c’est donc tout ou rien… et en ce moment c plutôt rien...CA M'ENNERVE!!!!!

J’attendais l’accalmie du weekend, pour rattraper « ou du moins, pour essayer de le faire » mon retard. Inconsciemment, je combinais deux trésors de notre patrimoine musical dont j’adore l’interprète: « ça y est c’est le weeeeekend !!! la positive attitude !!!!!!!! »
Malheureusement mais résolutions furent bien vite reléguées au stade de regrets à cause de cette saleté de Myxovirus influenzae. En d’autres termes j’ai la grippe. Et en grippe j’ai également pris, mes cours, l’ISM et la mascarade de vie étudiante qu’on y mène.

Voilà, alors si par bonheur l’un de vous aurait une recette miracle qui redonnerait la patate, la banane, la pèche...au légume que je suis devenue, ce serait chou…

J’arrête un peu dme plaindre... dernière petite illustration pitoyable dma dégringolade aux enfers: j'en suis arrivée à lire, (keske jdis, c mon livre de chevet, mon vade-mecum) une calamité nommée "sept moyens de cultiver une attitude qui apporte paix et bonheur"… ettt oui!

relax Amira, take it easy…

mardi 2 octobre 2007

rentrée..... SORTEZ!!!!!!!!


On y est… finies les vacances, bonjour l’ISM !

3mois sont passés… 3mois, au cour desquels beaucoup de choses ont changé, beaucoup de personnes également… c’est en faisant un nostalgique flashback à la gloire de l’oisiveté et en dressant le pathétique bilan de cette première semaine universitaire qu’une question me venu à l’esprit… (Ok, la vérité c’est que j’ai 2h à tué avant d’aller faire les boureks alors je m’occupe d’une pierre deux coup les neurones et les menottes… ;)
Dans un monde ou tout est en eternel remodelage, mouvement et actualisation et où statique rime avec obsolète et mime l’embourbement. Qu’elle est donc cet ilot rescapé de toute modernité, où le temps est aussi élastique que le pain de mon boulanger d’en face ?et où rien, absolument rien, jamais ne change… ?

On y est, finies les vacances, bonjour l’ISM ;(
Dés l’entrée, on vous annonce la couleur… un chantier. Toujours le même… ils auraient pu finir de bâtir leur énième auditorium que les premières pluies transformeront bien assez vite en aquarium puant durant l’été mais non ! Pourquoi priver ces braves étudiants des coups de marteaux, des hurlements des ouvriers et des menaces d’une grue en branle qui se balade menaçante sur leur tête ?
Ils auraient pu goudronner le parking aussi, mais pourquoi le ferait ils quand ils peuvent laisser ces braves étudiants se dépêtrer dans 20mettre carré de gadoue ou supplier cet hindou de gardien de les laisser se garer à l’intérieur de la fac, encaissant la mine déconfite un sourire narquois qui ne s’efface que pour pouvoir articuler ce fameux: MAMNOU3 ! MAMOU3 !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Pffff… même chantier, mêmes inorganisation, mêmes 14 bancs bondés, t’obligeant à faire toi aussi le pied de grue, même irritabilité des administrateurs, même chaleur asphyxiante, malgré laquelle tu fais la queue sous un soleil de plomb pour t’inscrire enfin et faire officiellement partie de ce cahot généralisé… même cours de dictée interminable ou nos chers enseignants ne s’efforcent pas l’espace d’une seconde à expliquer, à motiver, ou ne serait ce qu’à marquer ces centaines de cervelles déjà saturée par un système redhibitoirement chiant.

Que de désillusions, que de déceptions… ça n’a pas encore commencé que j’en ai déjà fini.
Aucune envie d’y aller, aucune envie de réviser surtout sur ces polycopiés qui ne sont qu’une ode de plus à la médiocrité ambiante… j’en ai acheté de l’autre coté de l’autoroute et une triste réalité que j’avais presque oublié me frappa de plein fouet: c'était INCOMPREHENSIBLE, inintelligible serait peut être plus approprié.
Avant de me lancer donc dans une condescendante description de nos brillants supports de travail, laissez moi d’abord expliquer à ceux qui n’ont font pas encore parti, le système. Étudiants de 1ere et de 2eme années, outsiders de l’ism soyez donc attentifs, pour tous les autres, j’aime à penser que vous vous délecteraient de lire tout bas ce que tant d’autre clament à longueur de journées tout haut mais malheureusement pour rien… comme le tragique de l’histoire est plus que palpable, je vous narrerais les faits dignement :

il était une fois un commerçant algérien (excusez le pléonasme) acteur principal que nous appellerons Barbichette pour les besoins de l’histoire. Une nuit, Barbichette se réveilla en un sursaut, l’essence de ce qui aller être l’idée du siècle se profila devant lui. EUREKA !!! : Il allait ouvrir pile en face de la fac de médecine une librairie qui se spécialiserait dans la rédaction et l’impression des cours de nos futurs toubibs… Exploitant ainsi l’incapacité et le je-m’en-foutisme généralisés, la succes story était assurée. Continuant sur la même lancée et en toute modestie il appela sa petite affaire «doctor’s house » (vous traduirez littéralement et ne ferez aucun amalgame avec la série qui en passant est géniale) un nom qui évoquerait ainsi la sécurité et la confiance, le sanctuaire de l’information et de la science… après l’école d’Athènes en Grèce antique naquit donc la maison du médecin « cité zaafrania ».
Continuons à remonter la filiale… 2eme figurant de la scénette, Brutus un étudiant définitivement altruiste mais surtout assistant à tous les cours... oui ça existe! ya! En sortant de l’amphi Brutus se chargera donc de remettre ses précieuse notes à Barbichette qui sans la moindre vérification les délivrera à des centaines d’exemplaires sans aucune vergogne.
Résultat, Brutus adulés, potentiellement rémunéré… Barbichette s’étant ouvert sur notre dos un compte en suisse et un autre aux iles caïmans. Molière surnommé six pieds sous terre « la toupille » et nous, pauvres de nous résous à étudier sur ces torchons et pire encore arrivés à ne plus nous rendre compte que ça en est.

Fautes d’orthographe, fautes d'informations, paragraphes estropiés du tiers ou plus, télescopages d'idées qui n'ont aucune relation entre elles et j'en passe...

Bref ma si prometteuse séance de révision tourna rapidement en une séance de décryptage et de décodage, tant et si bien que ça me sapa le moral pour le reste de la journée et voilà comment mon humeur enthousiaste et studieuse se déconfit en une déprimante remise en question sur "ma place dans le trafic" (manière joliment dite d'exprimer le récurent "mais putain ! qu'est ce que jfous là?!!!)
en disant tout cela je ne jette bien sur la pierre ni aux imprimeurs qui pourraient au moins transférer les écrits qu'on leur remet sur ce bon vieux World qui se chargera de corriger tout ça, ni même aux profs qui pourraient proposer leurs cours et vérifier que ces centaines d'exemplaires destinés à former nos Jean Bernard locaux, ne contiennent pas des énormités du genre « dont j’ai » pour dire « danger » (non monsieur, des perles de ce genre là, ça ne s’invente pas!!!). Que faire sinon se résigner à assister à ces interminables séances de dictée qui vous crèvent tellement qu’à la fin même mes propres notes sont trufées de conneries !.... de la manière dont ça se profile, d’autres mésaventures vous seront surement retranscrites très prochainement en attendant, BONNE RENTREE !

PS: pour tous les plus sadiques d'entre vous qui scanneraient ce petit édito à la recherche de "la faute"!!! Et....non! Ce ne sera pas pour cette fois!

vendredi 21 septembre 2007

Prose insomniaque...


Coucou tout le monde... me revoilà...
j’étais légèrement distraite, ne vous attendez pas à plus d’explications, vous me connaissez, je ne fais pas dans l’exhibition ! Disons seulement que ça bouge pas mal in my buble, c’est nouveau mais cava bien… quitte à contredire un édito antérieur où je l’avoue j’atteignais l’asymptote de l’état dépressif par définition. Cava.Je vous rassure quand même, je me suis pas téléportée à Télétobie’s land, y a encore des masses de trucs que je trouve résolument chiantes, aberrantes, flippantes et qui nourrissent en moi ce qui fut le thème même de ce blog… mais psychoses ;P

Petit tour d’horizon au pifomètre:

Luciano Pavarotti…
Jacques martin…
Ils me manqueront sincèrement.
Jacques martin, un nom qui sonne comme 02 prénoms, un grand nom, un grand homme, d’humour et de spectacle, je fus toute mon enfance fan de son école…
Nico le nain ne lui a même pas rendu hommage alors qu’il n’a pas cessé ces dernières semaines de le faire pour tant d’autres personnalités artistiques… sans doute trouvait il le chagrin de sa femme assez pesant comme ça…
15 jours sans écrire et et le ton de départ est franchement mélancolique, c'est rédhibitoire! lol! Allez ! Petite note d’humour pour enrayer cette humeur macabre…
« C’est Luciano qu’est pénard sur son nuage depuis même pas 10jour, il se repose, il en a bien besoin …jusqu’à ce qu’un type débarque brusquement, se penche sur lui et lui demande « Ahhhh bonjour mon grand… comment tu t’appelles ? Qu’est ce que tu vas nous chanter comme chanson? Et ils sont où tes parents ? »………. Hihihi ^^


Revenons à Nico le nain, ce brave « passe partout » élyséen… test ADN qu’il dit !!! No comment…Je commence à le prendre drôlement en grippe « grincheux », surtout depuis que me sont parvenu les échos des refus systématiques de visa qu’avaient encaissé récemment tous les malheureux étudiants qui avaient presque touché des doigts la Harba à laquelle l’on rêve tous… Malgré avoir obtenu l’approbation des facs en question et s’être inscrit sur leurs listes officielles, malgré la détention de bourses, malgré avoir subit tout le testing linguistique obligatoire DALF, DELF et TCF qui te disent grosso modo que Tu Cause Français :

« Vous avez obtenu le niveau 6… la plus haute graduation de notre examen, vous êtes donc en mesure de tenir une conversation géo-politico-économico-social ou de regarder un film en comprenant parfaitement scénario et trame de l’histoire par exemple ;-) … hein ? mais ils se foutent du monde ma parole ! « De comprendre le scénario ?! » alors que c’est moi qu’ait pigé que Bruce Willis était mort depuis le début !!! Écoute moi bien cocotte, jte fait un cours de ciné quand tu veux des frères Gaumont à Kubrick en passant par Hitchcock et Orson Welles, vu ? Ils sont pas français c’est vrai… mais entre nous vos films « d’auteur » à la noix: silence interminables et caméra à l’épaule ou l’on ne fait que bouffer et se sauter, c’est pas vraiment ma tasse de thé…


Rien ! Walou ! Nada !... Nicolat, le speedy gonzales au nom de cancer, applique donc déjà sa politique de restriction des flux migratoires… on s’y attendait mais pas aussi vite. Bien que cet arriviste dextre ait toujours butiné sur les champs du front national, lui qui pendant toute sa compagne avait invité leurs pauvres brebis égarées à revenir dans le droit chemin d’une droite saine, où l’état d’esprit serait plus constructif que réactionnaire… le droit chemin ressemble de plus en plus à une autoroute N1, UMP, avec des barrages dressés par des vigils formés comme des videurs : diplôme de détection de facies suspectés d’africanisme ou de musulmanie, des radars toutes les bornes pour les bornée du champignon… mais avec son absence de justification et de transparence c’est son fameux ministère de l’immigration qui les dépasse et pas qu’un peu… « Ensemble » rime de plus en plus avec « chez vous » et finalement rien n’est possible…

Je fais pas ma parano réac. Mais soit c’est ça, soit c’est juste Mr le consul qu’a du au cours d’une soirée trop arrosée, ouvrir son attaché case, en sortir son tampon rouge « REFUSE » et massacrer tous les paplarts de demandes de visa en visant les photos d'identités suppliantes et bounioulesques... "REFUSE" su la tete de Naima, elle avait pourtant refait faire cette photos 04 fois jusqu'à l'obtention du sourire parfait qui ferra peut etre la difference... pas cette fois! que de disillusions...

Demain A l’ISM, j’aurai encore tout le loisir d’en déblatérer, puisque ça y est, c’est officiel, c’est la fin des jours bénis, the end of the Hollydays…Demain, je reprends du service, j’ignore encore duquel exactement…Une seule chose est sure, l’inspiration me reviendra d’un coup ! Ce bled a beaucoup de défauts mais au moins il a ce mérite : réveiller en nous esprit critique et soif d’expression...

mardi 28 août 2007

Petite remise en question existentielle...ça faisait lontemps!


J’avais l’intention de vous raconter comme promis, mes dix jours en villégiature à algier’s city. Dix jours de restos, de boites, de shopping et de cavalcade dans les rues et les dédales de cette ville que j’ai trouvée époustouflante, surtout comparée à la mienne…

Malheureusement, l’inspi, fait défaut et n’est pas au rendez-vous…. J’ai bien intégré que quand ça veux pas, ça veux pas! Stérile serait d’insister, l’obstination est par conséquent exclue, je m’en détourne donc et je zappe…
De toute façon, c’est ce que je fais pour beaucoup de choses, zapper… zapper de chaine, de resto, de personnes même, bref de problèmes. Je pense que c’est bien là le grand fléau de notre époque, on ne résout rien, on bascule vers autres choses, c’est plus facile.
On veut tout, tout de suite et dés que la manivelle à désirs bute contre un refus ou une déception, on arrête de la tourner, on ne force pas, on ne fait pas marche arrière, on n’essaye pas de comprendre la cause de l’obstacle, on l’abandonne juste pour une autre…


Il existe dans mon esprit une case, une des seules qui me restent ;) qui me sert de four tout… un bric à brac de désirs occultés, d’espérances délaissées et d’états d’âmes bafoués.

Tout le monde en a une, c’est en quelques sorte notre « sous le lit », notre tiroir du meuble de l’entrée, notre placard du haut… on y entasse des milliers de choses qui titillent notre conscience. C’est toujours la même chose, on ouvre, on rajoute, bien souvent on tasse un peu, on ne regarde jamais à l’intérieur, on ne range jamais, ce serait trop compliqué, on rajoute, on referme.

Tout le monde en a une et heureusement car, en un sens, c’est bien mieux ainsi, sinon il y aurait surcharge de privations, de frustrations et de ressentiments. On ne serait plus capables d’affronter le quotidien. On ne serait plus capable de revêtir immuablement ce masque.
Pas la peine de dire que vous êtes l’exception qui confirme la règle, ne vous défendez pas d’être vrai et nature en permanence, sans jugement aucun, je me permettrai de dire que c’est faux. Faux, nous le sommes tous un peu, et c’est bien normal, vous imaginez la déferlente de sentiments qui dévasterait nos petites vies où la loi du paraître reste maitresse… trop de larmes, trop de colère, trop d’amour aussi, ce n’est pas bon, les gens tiqueraient, ils n’ont pas l’habitude…
Le dégout, les récriminations, la course effrénée vers le plus et le mieux, l’essoufflement et l’épuisement qui en découlent, vous, en train de râler, et d’envier … tout ça, ils peuvent encore gérer mais n’allez pas plus loin, vous les mettriez mal à l’aise.
Les sentiments, ils n’aiment pas, ils les appellent vulgairement du déballage, du déboutonnage... Ils n’en sont pas clients et quand bien même ils oseraient s’y soumettre, ils les réservent à leurs journaux intimes ou à leur psys, mais vous n’y aurait jamais droit… ça ne se fait pas. Alors la moindre des choses serait que vous vous cantonniez à leur servir la réciproque !

Donc quand on me demande un sourire amical et des intonations festives dans la voix, « alors Amira ? ca va ? » Je sais ce qu’il me reste à faire…c’est machinal ! AUTOMATIQUE ! « ca va ca va, la routine quoi… et toi ? ».
Décryptage : deux fois le « ca va » ça évite le « bien ? » qui suit normalement l’interrogatoire civilisé d’usage, vous leur faites faire des économies d’entregents ! Plus c’est sommaire, plus vite on passera à autre chose ! « La routine » c’est parce que si ca va trop bien, ils n’aiment pas, ça leur rappelle leur triste existence, parce que, attend, tu va bien mais tu ne va pas mieux qu’eux ! Faut pas charrier quand même !tu les rassure en leur disant que toi aussi, tu t’enlyses dans les rouages de la quotidienneté, « et toi ? » Politesse oblige.
Et voilà ! Tout le monde est content. Pas la peine de répondre un truc du genre « à vrai dire, pas très fort » ou pire de faire de l’humour, genre « en fait, un sacré dilemme me taraude l’esprit : corde, médicaments, neuf millimètre ou tailladage de poignets à la bonne franquette, t’en penses quoi ? » la dernière fois que je l’ai fait, ça a fait un BID total !

Ces rôles que nous jouons jours après jours, ce masque qui nous va si bien et que d’ailleurs- et c’est bien naturel-, nous adaptons aux personnes, aux lieux et aux instants, nous ne pouvons le revêtir qu’à condition d’éluder avec une très grande habilité nos pensées les plus profondes, celles que l’on déteste tant évoquer, que l’on regrette, que l’on déplore, que l’on hait et qui nous rongent, que l’on hait parce qu’elles nous rongent. C’est là, qu’intervient la fameuse boite.

Le hic c’est que par moment on n’en peut plus, la coupe est pleine, la boite aussi, on ouvre la soupape, les masques tombent et fondent, notre vrai « nous » fait intrusion dans nos vies si bien réglées et en général…ça nous emmerde. On déprime parce qu’on ne fait que touiller le pot à kaka, et ressasser nos vieux démons que l’on croyait à jamais vaincus. Ils sont bien là...
La poudre aux yeux que l’on se jetait à la figure est en rupture de stock et brutalement on voit, tellement bien que ça nous aveugle. Notre réalité est redéfinie et l'on ce retrouve encore plus désarmés que les 12 mecs dans l'allégorie de la caverne de Platon… pauvres de nous…

On s’aperçoit alors que rien n’est réglé, tout est resté tel quel et cet affreux sentiment de n’avoir pas avancé d’un pouce est insoutenable.
Quoi ? On n’aurait donc pas changé ? Pas tiré de leçons ? Ces choses que l’on croyait avoir surmontées nous anéantissent toujours autant tant d’années plus tard ? On peut quand même pas faire du surplace affectif pendant des années ? Si ? ET BEN OUE !… Même erreurs de jugements, même manie de reproduire les même schémas foireux, même tracas, même fracas, même mal être, même incompréhension.

Question :
Qu’est ce qu’on en fait de la boite ?
Au royaume des oubliettes? Ça ne durera qu’un temps…
l’ouvrir ? Et cela, même si l’analyse de son contenu démolit nos certitudes sans pour autant aboutir à un résultat constructif ?... j’hésite un peu.
Parce qu’au fond le problème dans tout ça, c’est que bien souvent, les tourments sont insolubles, les équations irresolvables et récurrentes. Ils font partie intégrante de nos êtres et je m’aperçois qu’il ne faut ni les refouler, ni les occulter, ni les ruminer. La solution serait peut être de juste les assumer, les digérer et de composer avec... plus facile à dire qu’à faire…

« Bigger and Stronger », tout ce que je rêverais d’être est également le titre d’une des premières chansons de Chris Martin aux tous débuts de Coldplay. Écoutez la, chargez votre mule de la télécharger…pure, gracieuse et transcendante. 3min12 de géni brut. Elle me celle les yeux, m’ouvre le cœur et m’apaise l’esprit… j’en ai besoin. vivement l'hosto, labas au moins je n'ai ni le temps, ni la prétention de m'apitoyer sur mon sort...

vendredi 24 août 2007

Gare aux cons!


Youpala boum! mes amis, me revoici, après 10jours d’exil, on pourrait croire que ça fait du bien de revenir à la maison. Il n’en est rien... Surtout que j’ai ré-atterri (si jpeux m’exprimer ainsi) une 2eme fois dans cette abomination de gare qui m’a pour le moins échaudé déjà à l'allée… Alors, avant dvous faire un ptit rapport détaillé sur ma virée à Alger la blanche, el behdja et tout et tout, ptit billet sur mon lieu de départ et malheureusement d’arrivée… commençons par le commencement, la gare.

5heure du mat et moi… Moi, à la gare routière d’Annaba. Moi, qui imaginais un ptit truc pittoresque, des bus bien garés faisant cracher leurs pots d’échappements réchauffant ainsi le matin frisquet et silencieux… j’y vais le cœur léger, prête pour de nouvelles aventures, des étoiles pleins les yeux, encaissant sans une cerne la nuit d’insomnie de l’angoisse pré-départ…
Haaaaaaaaa ?!!! M’écris ai- je avec effrois (bon d’accord c’est une phrase de bouquin, genre Agatha Christie, mais on n’a pas souvent l’occas dle dire! et puis ya un moment que j'ai pas écris, je grippe un peu au demarrage! jreprend…) Haaaaaaaaaa!!!!!!! m’écris ai-je donc avec effrois, (m’écris ai-je bien sur intérieurement parce que sinon je n’aurais pas fait long feu à Bronx city. )

Qu’est ce que c’est que ce truc ? c’est pas possible, jcauchmardise… Non, c’est ça jcauchemardise jvais pas tarder à me réveiller. Jme pince…merde ! back to reality, it’s reality !

Je sais pas par ou commencé niveau description, jpourrais vous donner des exemples, un peu du style, nord dla bande de gaza, ou paysage où l’ouragan Mitch aurait fait 03 ptits tours et puis s’en vont… jpourrais vous déballer un florilège d’adjectifs comme en regorge tant la langue française … lieu de désolation, d’extrême affliction, ravagé, dévasté, ruiné, carrément ni***é quoi.
C’est un peu flou ? Vous penser que j’exagère ? J’arrête de passer du coq à l’âne et je procède méthodiquement…
Sens par sens ok ? Histoire de ne pas dégueuler d’un coup...
VUE : dépeuplement (à part quelques têtes à la Tony Montana), saleté, boue, détritus, rats, égouts, carrelage défoncé, poutres en branle sur le point de s’effondrer… Bref les contes de la crypte quoi ! La convivialité en moins.
ODORAT : ya des moments ou plutôt des lieux, ma parole, ou l’on rêverait d’être anosmique. Ammoniaque, Ammoniaque et encore Ammoniaque. Manière scientifico-à peut pré-ienne de dire Pisse, Pisse, Pisse. Une puanteur indescriptible qu’a foutue une sacrée raclée à mes pauvres narines.
OUIE : aie ! J’ai eu droit à des alexandrins de vulgarité…des associations surprenante, y’en a qui innove en la matière…résultat : bagarre de deux ducons finis et otite chronique for me.
TOUCHER et GOUT:... J’ suis pas si cruche tout de même !

Bref, jme retrouve embarquée dans un drôle de trip mais avant djetter l’ancre définitivement, jfile à la salle de réservation. Salle de réservation, c’est un bien grand mot, n’imaginez surtout pas une nana bien sous tous rapports affichant un sourire Colgate soutenu mais pas trop, façon vendeuse de bagnole, derrière un comptoir, ordi, registre, stylo bic… pas du tout ! un type affalé dans un Chesterfield d’antiquité duquel il manque 24 boutons laissant -comme si le machin avait été criblé de balles- des trous par lesquels dla laine miteuse commence déjà à se faire la malle. Une table en bois mité comme tout le reste sur laquelle trône à coté du paquet de clopes bon marché, une souche de billets qui paye pas de mine (mais qu’en revanche je payerai en faisant grise mine). Il m’en arrache un en ne suivant -bien sur- aucun des pointillés fait pour, et ce grâce à un index orteilleux et poisseux recouvert de 500cc de salive dont la couleur été plus ou moins douteuse… (Elle avait une couleur ! wallah !). Il lève les yeux vers moi, me scanne des sandales au serre tète et m’aboie à la face Tmanine Elfe A yOukhti… oukhtek ? C’est l’inceste national ce bled…
800da, ça reste pas cher surtout quand tu sais qu’il faut rajouter un zéro de plus pour y aller en avion, patienter bien évidemment à cause des retards dans un aérodrome pourri pendant 10h, c'est-à-dire pas loin du temps nécessaire pour y aller en bus, tout ça pour te farcir un vieux Fokker aux hublots chattertonés et aux décollage et atterrissage très approximatifs. Mieux vaut encore rouler et voir du pays.

On peut dire que le guichetier était sympa, surtout comparé aux 45 zonards qui me regardaient en chiens de faïence pendant que je m’afférais à me sortir de ce pétrin. Ah ! parce que j’oublie peut être dle préciser même si jle sous entend très fort mais… à la gare, gare aux garçon, aux gars cons quoi... qui se gargarisent en regardant l’air gargantuesque tes chasses gardées.

Quand je pense que notre wali adoré n’a rien de mieux à foutre que de lancer une opération "espaces verts": c'est à dire, refaire les trottoirs et ratiboiser les dizaines de palmiers lilliputiens qu’ils n’ont pas arrêté dplanter depuis que je suis née et qui ne poussent jamais. C’est pas les mauvaises herbes qu’il faut supprimer mais tes responsables des transports et de l’urbanisme …hého ? tu m’entend ? misieurs le dirigeant ?! Alerte spéciale, faudrait ptetre s’y mettre là maintenant non ? et te pencher sur le premier lieu que découvre un voyageur en arrivant dans ton humble demeure.. Ça la fou mal quand même, que tes hôtes posent pieds et valises à Amityville ou la gare du diable, pendant que la maitresse de maison fait mumuse avec les hortensias et les œillets… Welcome!

Voilà voilà, j’amorce donc trés mal ce périple, ce qui m'encourage de plus en plus à l'entreprendre d'ailleurs... En y repensant plus tard jpourrai toujours me dire :
"Souviens toi… l’été dernier, quand la Hantise d’une Urban Legend ou d’une Destination Finale causa ta Psychose et te contraint à un Silence d’Agneaux…
Quand au milieu de cette Misery, grace à tes Eye et à ton Sixième Sens tu Saw, The Others et leurs Mimic qui te regardaient comme une Mutante et tu eu envie de Scream mais tu te retenu et tu tenfuis pour ne pas être encore plus longtemps une Résident Evil."

samedi 11 août 2007

Oyez Oyez, avis à la population!

je pars à Alger (déstination commune mais déstination quand même!) toute seule en bus!
j'ai prévu dans mon sac, un énorme pôt de nutella avec une petite cuillere et deux bouquins, en plus de mon mp3, ça devrait aller.
espère apprécier le voyage, arriver vivante, ne pas me paumer, ne pas mfaire gruger et passer un agréable séjour en visitant à la indiana jones notre chère capitale!
je vous ammenerai des photos! à trés vite...

vendredi 10 août 2007

Qu’elle journée de merde…!!!


D’accord on a tous nos journées sans, celles du genre à nous faire regretter d’avoir foutu notre panard gauche hors du pieux si douillé.
D’accord on ne nous a que trop souvent répéter ce vieil adage sur un ton de préférence sirupeux sensé nous réconforter : «Mais tu sais ma puce, dans la vie, ya des hauts, ya des bas c’est comme ça, on n’y peut rien». En plus imagé, ça donnerait façon Zazie « Roooodéo, c’est la vie, pas le paradis ».
Ok ! D’accord ça peut pas toujours être toujours tiptop formid, faut même encaisser quelques cata de temps en temps, parait que ça forge. Mais là…. Là, c’est plus une baisse de régime ni le creux d’une quelconque vague. Là, c’est panne sèche et tsunami. On est aux enfers et comme dit Fellag, on creuse! vous l’aurez compris, l’humeur du jour c’est :
p***t ! Quelle journnée de merde !
Puisque, et vous l’avez sans doute remarqué à la télé comme ailleurs, la mode est aux classements, j’inclus directement celle-ci dans mon Guinness perso et j’imagine déjà les commentaires passionnés de nelson monfort (les majuscules imposent une prononciation accentuée et maniérée, mais jcompte sur votre imagination débordante ;)):

""Amira surnommée « miss paratonnerre à connards » s’est hissée à la première marche du podium de la sacro-sainte catégorie « pédaleuses dans le yoghourt ». Elle Rafle Le Record Du Monde Du Cafard devançant même Dalida, Maryline Monroe, Ségolène Royal et Magalie de la star Ac4.

Interviewée tout à l’heure, elle confessa s’être farcie a really day of shit, sans doute à l’origine de cette névrose post traumatique. MAlheuresement la championne n’est plus là pour nous en parler puisqu’elle s’est jeté à 23h12 d’un pont haut de 9metre57 et oui, ce sont les aléas du direct, zhe sho must go on ! ""

Bon, vu que j’habite au 1er et que quand même, faut pas déconner, le saut dl’ange c’est pas pour moi, jvous donne un rapide aperçut dla situation :

Primo, Panne de réveil.
Mon tel qui en passant vient à peine de renaitre de ses cendres m’extirpe d’un sommeil refuge et réparateur, une amie hospitalisée dans une clinique m’appelle à la rescousse, ça commence fort ; mais pour l’instant je ne me suis pas encore confrontée au genre humain… ca peut encore aller.
J’arrive sur les lieux, je siffle un cawa bien corsé à l’accueil, histoire d’avoir les yeux en face des orbites, et me dirige vers le bureau du toubib.
Prise de bec avec le boudin qui lui sert de secrétaire, une espèce de grognasse mal baisée qui jouit rien qu’à l’idée dme faire perdre temps, patience et self control …
Recours à contre cœur à la mythomane qui sommeil en moi en me présentant donc comme confrère de son employeur soit disant au courant de mon arrivée.
La subalterne su et alterne donc entre excuses et pseudo courtoisie, bégaie, s’aplatit, rougit, disparaît.
Brève discussion avec Doc qui vulgarisait tellement ce qu’il débitait qu’à la fin jpigais même plus… « haye a3ndha el mrara taha mélhouba… » « hein ?... Vous voulais dire, une cholécystite alithiasique aiguë c’est cela ? » il a fait sa médecine ou Hypocrate l’hypocrite pour ce foutre de notre gueule à ce point en nous faisant casquer des sesterces en pagaille? Au CLUB MEDecine, formule accélérée?

Bon, là ca y est j’ai pigé ce sera pas beautiful day de U2 la bande son d’aujourd’hui, la bonne nouvelle c’est que mon amie n’a rien de grave.
Je sors, jm’assois dans la bagnole, mets la clim et Jim Morrison à fond.
J’érafle la voiture sur le trottoir à cause du travail simultané de 2 énergumènes super synchro: un chauffard qu’avait le feu au rectum et qu’a fait une pointe de 130km en me doublant pour s’arrêter comme un con, 5sec après, au feu rouge juste devant et le piéton de service, bien sur ! un pois chiche dans la caboche qui traverse comme d’hab n’importe comment et pile au bon moment…des âmes sœurs ces deux là.
jrentre, parait qu’on va à la plage « et si on essayé celle où l’on ne va jamais ? » « jla sens pas celle là » j’aurais du écouté Pascal et dans le doute m’abstenir, j’y vais quand même pour faire plaisir à mes petites sœurs, je suis trop gentille. Résultat :
J’ai du loupé un épisode cette saison mais la plage, du moins celle là le weekend, (toch pour les intimes, où pour info jn’avais pas mis les pieds depuis un moment) , c’est devenu gandoura, marmaille qui chiale, enterrement de pastèques et gargarisassions à la chorba en bouteille. Les maillots 2pieces, chapeaux, lunettes, bouquin c’est HAS BEEN.

Du coup jfais grève, jbouquine un peu, jnage pas, surtout que ça aurait trop fait plaisir aux 200 homus érectus littéralement captivés par le revêtement malpigien kératinisé pauvre en mélanine de mon épiderme.
Ces obsédés apparemment très portés sur la bagatelle, mzieutaient en retroussant les babines et en montrant les crocs comme si jm’étais réincarner en steak tartare ...

Faut se soigner les mecs, faites une thérapie de groupe les gars ! Hein Omar ? Faut réagir là ! Tous des incontinents dla braguette ma parole ! Sevran n’a pas tort, faut tous les castrer…

On rentre… il était temps.
Douche rapidos.
Ressortie.
Annulation de ce que je devais faire à, cause d’une connaissance, pardon d’une ex-connaissance qui en plus de me pauser un lapin, s’excuse même pas et éteint son portable.
Pfffff.
Virée familiale improvisée.
Visite courtoise chez géniteur mal luné.
Prise de tête paternelle.
Retour catastrophé.
Migraine.
Insomnie.

Décidément ce bon vieux Jean Paul avait raison, l’enfer c’est les autres.
jme consolerai en me disant que ya pire et que même si l'herbe est plus verte dans le jardin de mon voisin, jle laisserai s’emmerder à la tondre…on fait avec ce qu’on a.

En attendant ce que je confirme de plus en plus avec le temps et l’expérience, c’est qu’il ne faut compter que sur soi même…
Moi, qui ai la fâcheuse tendance à escompter que le comportement des gens à mon égard s’avoisine du mien en circonstances inverses, dois absolument me rendre à l’évidence. Ça ne marche pas comme ça. Si je continue à mettre les personnes surtout celles auxquelles je tiens sur un piédestal à les mystifier, à les idéaliser et à les surestimer je serais toujours déçue.

La solution pour ne pas tomber des nues à chaque fois, c’est de ne compter sur personne, rien, nada, niente.
Ainsi, on ne sera jamais étonné lorsque les relations que nous vivions se confirmeront unilatérales et nullement réciproques… et si jamais par miracle, un jour, quelqu’un avait un geste ou une pensée qui nous réjouissait ou nous apaisait, on ne serait qu’agréablement surpris. Plus facile à dire qu’à faire… espère seulement ne pas finir seule, vielle, moche et bouffée par mes chats ;(

dimanche 5 août 2007

Trop d’inspiration tue l’inspiration…


Constatant avec consternation cette tristounette période d’infertilité intellectuelle et artistique que je traverse (et oui, jdéprime…), j’ai décidé de mettre à profit ce terrible manque de sujets pour en faire un.

Il est 2h du mat et me voici devant mon écran à essayer, en prenant une grande expiration, de retrouver un peu…d’inspiration.
Je ne sais plus si je n’ai plus rien à dire ou si, au contraire, j’en ai tellement gros sur le cœur et les axones que rien que de faire le trie dans le capharnaüm de mes lubies, me décourage au plus haut point. Toujours est-il que quand j’y mets tant bien que mal un brin d’ordre, le bilan et vachement triste: je suis complètement blasée. Parfaitement blasée…Comme quand ma mère sortait le soir et qu’elle me laissait seule avec…pardon, jm’égard un peu là.

Je crois qu’avant d’en arriver à cet état d’esprit là, en l’occurrence summum du défaitisme, on passe obligatoirement par une période de révolte, on veut changer le monde, les gens, les mentalités, on s’en croit capable et on se nourrit d’optimiste révolutionnaire. On se raccroche à cette merveilleuse idée sensé dire que le plus beau reste à faire, et plus important encore, qu’on peut le faire, on s’y raccroche comme à une bouée qui nous maintient la tête hors d’un abyme certain...
N’empêche que la bouée, ça fait un bail qu’elle est percée et pas qu’un peu et m’a tête elle, elle a sombré… en même temps que mon cœur sans doute.
Alors, après avoir eu mon compte de déceptions, de cassages de gueule et de fiasco en tout genre jcommence à voir les choses d’un autre œil, d’un œil plus septique, plus désabusé, comme désenchanté.
jme surprend à dire spontanément ces répliques qu'il n'y a pas si longtemps je trouvais connes à mourir : et vas y que jte sorte des « c’est toujours comme ça, ça m’étonne pas! Et ben quoi ? T’es pas au bout dtes surprises avec les arabes !» des « Y’en a marre, tout merde, tout part à volo » mais surtout des « putain qu’est ce que je fous là ? Mais putain, KESKE JE FOUS LA ??!» et je vous fais grâce des plus inspirées. Et puis cette incontournable onomatopée tellement révélatrice de mes états d’âme à ces moments précis… : PFFFFFFFFFFFF

petite parenthèse : Pour ceux qui me connaissent le moins et qui aurez été choqués par le « putain » cité ci-dessus, sachez mes chers amis que comme je le répète souvent à ma mémé adorée qui s’offusque devant ce qu’elle prend pour dla vulgarité, que ce mot, en plus d’être potentiellement source éphémère de défoulement (ça soulage et dieu seul sais à quel point on en a besoin), n’est absolument plus considéré comme telle bien que sémantiquement parlant il n’en reste pas moins grossier j’en conviens. C’est devenu une Conjonction De Coordination, vous connaissez la formule mémotechnique?! « Mais Putain Ou Et Donc Or Ni Car ? ».

J’en étais où ? Ah oui ! Donc jm’énerve, jdéplore la connerie ambiante et jfini légèrement par ressembler à ce genre de personne que j’exècre tant, amères, narcissiques, condescendantes et renfrognées.
Mais purée ! c’est que quand même, ya vraiment quoi faire peter l’emmerdomètre à la longue ! Rien ne marche. Tout patauge. Tout part en vrille. Tout dure des heures. Tout est cher. Tous sont navrants d’idiotie, d’illogique et d’absence de principes. Toutes sont exaspérantes, futiles et superficielles en attente d’une greffe de cerveau ou du jumelage d’un autre de préférence masculin. Et le pire c’est tout cet enrobage équerrant d’auto suffisance et de complaisance, sans doute les uniques joies de l’ignorance.


Alors en un éclair de lucidité jme ravise. Non ! Ça ne m’arrivera pas ! Pas à moi ! Je réponds à mon propre SOS et je sauve mon âme car c’est bien de mon âme dont il s’agit. Je dois absolument l’éloigner du guêpier du fatalisme dans lequel on tombe si facilement. Et quitte à la recevoir et de façon récurrente « in the baba », même si ce bled n’est qu’un immense chantier et même si la majorité des gens est …comment dire… dépassée, rien n’est fatalité. Après tout, cn’est pas dsa faute au pauvre peuple. Des décennies passées à reproduire des automatismes pavloviens, à résoudre des dilemmes Cornélien, à accomplir des travaux Herculéen, à vivre en huit clos Sartrien et à subir des procès Stalinien dans une société Kafkaïenne, le résultat est finalement légitime.

Voilà ! Jcrois que ça va pour ce soir, espère être de meilleur poil demain matin, en attendant je m’en vais me faire consoler dans les bras de Morphée en espérant qu’il ne m’ait pas encore posé de lapin…

mercredi 25 juillet 2007

Chapitre 2 « L’ILE DE LA TENTATION » : une institution de la débauche.


Là, on ne joue plus, l’heure est grave mes amis. Rien qu’en voyant les pubs pour les sponsors au début et à la fin de cette calamité, ça nous donne une idée : l’ile de la tentation avec les préservatifs Manix pour un max de plaisir et Gini, la plus chaude des boissons froides…Waouh waouh waouh, pas besoin du ptit bidule blanc à 400balles du docteur kawashima pour piger que notre cerveau à la sortie sera celui d'un néandertalien de 14ans. Que dire…

Cette fois, on ne butine plus hasardeusement sur les fleurissant champs de nos défauts comme on l’a vu précédemment. Mieux, on cultive en quantité industrielle la mauvaise herbe dévastatrice du Doute. Profitant entre autre de notre prédisposition à remettre en question tout ce qui nous est acquis et à désirer toujours ce qui ne nous appartient pas, cette émission nous met en scène quatre pseudo-couples à la noix qui en général ont les mêmes CV que leurs collègues du créneau horaire précédent (chutttt ! c’est une manière tarabiscotée de dire qu’ils sont aussi cons que les 12 thons ambulants de secret story) et qui TESTENT leur amour ! J’aime bien la formulation ! On TESTE notre amour.
Pour TESTER votre amour : mettez, dans un décor de rêve, genre Thaïlande avant que la grosse vague dégomme tout sur son passage, une grosse dose de séparation, une pincée de frustration, 15 pu** heu pardon… tentatrices et tentateurs à peine majeurs. Ajoutez un soupçon de paranoïa générée par les magnétos que la prod a fait de votre partenaire avec un grand soucis de vérité bien sur. Laissez reposer 12jours et voilà !

C’est ainsi qu’après avoir eu droit à des adieux riches en diverses secrétions: lacrymales, nasales et salivaires, en je t’aime(s) frivoles balancés comme des « passe-moi le sel » et en promesses de fidélité on ne peut plus sincères, nos tourtereaux se séparent avec les meilleures intentions du monde et tous les ingrédients cités précédemment. Quel suspense…
Perso, si jdevais y aller, jferai tentatrice (sans présomption aucune ) jme dorerai au soleil dans un endroit paradisiaque en faisant mine, sans beaucoup d’implication, de séduire un des quatre névrosés.

Revenons à nos lapins, jveux dire à nos moutons…S’en suivra 12jours de luxure et d’orgie pour certains pendants que les cocus eux passeront leur 1ere semaine à nous convaincre à force de pleurs et de simagrées qu’ils ont des bleus à l’âme et finiront la 2eme semaine par « tourner la page » en chopant tout ce qui bouge…
Et à la fin, la présentatrice prenant l’air le plus grave qu’on lui ait appris à la fac de communication (parce qu’à mon humble avis elle n’a pas fait journalisme) annoncera telle une hécatombe le fameux « Vous ne rentrerez pas ensembles mais Séparément » .
TARARARAAA !ça, c’était le fond sonore pour le moins mélo qui fou en panique totale les ptites midinettes genre Kevina et Kimber, litteralement estomaquées par cet enfoiré d'Fred qu'a décider d'occulter l'existence de sa femme pour étudier de plus pré l'oropharynx de Marjorie . Les pauvrettes, du coups, elles ont juré de « plus jamais faire confiance aux mecs. » d’ailleurs, demain à la récrée, elles laisseront pas Jerem et Greg leur mettre le doigt dans le nombril, promis!!!une seule bonne nouvelle, dans une semaine, toi, kevina et kimber, n’aurez plus aucun souvenir des candidats… c’est magique !jcrois qu’il ont intégré un service amnésie post nullité dans le package subliminal, ben oui, ils ont intérêt à vous garder dispo et opérationnels s’ils veulent que vous suiviez la 9eme saison next summer! Ouf, jerem et greg pourront faire mumuse à la rentrée, le CM2 s’annonce ludique…

Si on essayait maintenant de regarder ce qu’il y a à tirer de philosophique et pourquoi pas d’instructif dans ce fumier télévisuel … oui je sais, le défi est considérable mais bon, vous me connaissez…

Le postulat de démarrage étant bien évidemment l’authenticité de ces couples et l’authenticité des relations extraconjugales qu’ils pourraient avoir. Bien évidemment.

La question qu’on pourrait donc se poser serait :
L’infidélité est elle uniquement l’apanage des salauds finis ? Ou peut-elle être admise, justifiée et même louable lorsqu’elle est commise par amour ?
Autrement dis, doit-on se contraindre à rester si l’on trouve en quelqu’un d’autre mieux ?

Ce que j’entends par mieux n’a absolument rien d’objectif, je ne parle pas de beauté, ni d’intelligence, ni d’aucun autre critère tangible.
Mieux c’est juste La personne qu’il nous faut, celle qu’on attendait. « The One » (pas le parfum de D&G, le concept !). La personne avec qui on se sentirait parfaitement en harmonie, celle avec qui tout… les regards, les mots, les rires, tout viendrait du cœur. Celle envers qui l’attraction serait comme… magnétique et aussi désuet et cliché que ça peut faire, jme risque à le dire quand même : Notre « âme sœur ». Âme sœur, qu’une erreur de timing, de gestion temporo-spatiale nous aurait fait rencontrer un peu tard. Un léger bug dans le logiciel du tranquille maktoub. Sans blasphème aucun bien sûr.

Anatole France disait « En art, comme en amour l’instinct suffit ». Prendrait-on ce risque ?
Car il n’est pas négligeable… Aucune garantie, rien qui nous dise que la relation qu’on pourrait avoir avec cette personne sera parfaite ni même meilleure que celle que l’on vit déjà… Rien. L’inconnu. Juste l’Attraction… inexpliquée, obscure, instinctuelle, évidente.

A bien y réfléchir, je crois que la simple suspicion quant à la tenue de son couple, que le fait même d’avoir envisagé ne serait ce qu’une seconde sa chute, que le fait même de s’être imaginer avec un autre et de l'avoir désiré, fait déjà de nous des infidèles et prouve que ce que l’on prend pour de l’amour, n’est que confort et habitude.

La fidélité en connaissance de cause ne deviendrait-elle pas alors insensée, presque malsaine, condamnant l’autre à un cruel manque d’équité et de réciprocité ? Car avant de culpabiliser de trahir l’autre, encore faudrait-il ne pas se trahir soi-même. La vraie fidélité est celle que l’on a d’abord pour nous même, celle qui nous permet d’assumer nos sentiments et de vivre nos convictions.
L’antithèse à tout cela voudrait que le sens du devoir ait le droit de l’emporter sur le reste. Un passé commun, d’heureux souvenirs, une indiscutable complicité, de l’attachement, certainement de l’affection est-ce cependant suffisant ?

J’ai sans doute une vision trop utopiste de ce qu’est l’amour, ceci expliquerait d’ailleurs beaucoup de choses… trop de contes de fées, trop de Shakespeare, trop de Dawson, voilà ce que ça donne! Mais tant qu’à faire, je préfère, je veux… y croire ainsi : Déraisonnable, passionnel, se rapprochant plus du besoin que du choix, puissant, viscéral, salutaire, faisant de nous des êtres meilleurs. Autant de qualificatifs qui en font une chose tellement rare et tellement précieuse. Alors si vous avez la chance inouïe de le trouver, ne le refusez pas, ne le refouler pas, ne le testez pas, vivez-le.

vendredi 20 juillet 2007

La télé... décrochons!!!



L’analogique! Ah l’analogique… ce bon vieux Aston ayant quitté le domicile familial il y a quelques mois, notre démo qu’on croyait obsolète a repris du service il y a déjà un moment, ce qui ne posait pas de problèmes vu que je n’avais de toute manière pas trop le temps pour l’oisiveté…Mais avec les vacances, j’avoue meubler mes sordides soirées en zappant compulsivement, comme… hypnotisée. Mon pouce appuie machinalement 6fois vers haut, s’arrête nostalgique sur le cryptage de canal + (bien que comme l’a dit Gad, mes yeux ont développé une technique), puis dans un élan d’optimisme recule 6autres fois dans l’espoir fou que quelque chose ait changé entre temps… espoir résolument fou.
Franchement, France télévision ça peut aller…un peu trop de jeu à la con mais bon jdevrais pas me plaindre, hier j’ai appris grâce à ça que les escargots ont des dents sur la langue !
M6 fidèle à elle-même : légère très légère un peu à l’image des ses présentatrices météo, mais TF1 !!!! Pu***n ! C’est catastrophique!

Rapide tour d’horizon :

Chapitre1 : « SECRET STORY » : Une incitation à la débauche.

10candidats aux CV appropriés : une strip-teaseuse, une playmate, un culturiste, une barmaid et une naturiste, les autres on nsais pas trop… (On sdoute quand même qu’ils ne sortent pas de Saint Cire)…tout ce beau monde évolue dans une cage doré. Finalement, ce sont de hamsters de luxe sauf qu’on nles voit pas sauter et courir sur une roue tournante mais plutôt se sauter et courir après la tournante ce qui –quand ça arrive- réjouit les programmateurs consternés lorsqu’il n’y a pas assez de « rebondissement ».
Mais non! Me diront certains tu vois le mal partout ! Le BUT de ce tremplin pour l’intellect est de jouer aux détectives afin de découvrir les secrets des candidats, une sorte de Cluedo vivant …
Mais alors pourquoi ça me gêne autant ? Peut être est-ce parce que TF1 s’échine à nous décérébrer et à faire de nous des gens exécrables en nourrissant tous nos défauts. Après nous avoir inculqué la traitrise et avoir éradiqué la notion même de loyauté de nos misérables esprits grâce à des jeux comme le Maillon Faible et Koh Lanta où l’on élimine, après les avoir utilisé bien sûr, ceux qui étaient nos partenaires. Voilà qu’elle nous initie aujourd’hui aux culte de la curiosité, un de nos travers les plus ataviques… sans compter que ce truc est une véritable incitation à la débauche, tout est orchestré de manière à ce qu’on…euh ?...vous vous rappelez les hamsters ?!: lits à 4places, caméras sous la piscine, douches collectives qui plus est filmées, et judicieux choix des secrets, le plus malsain de tous est certainement le couple marié qui doit cacher son union et qui en plus de batifoler à droite, à gauche (zaama pour brouiller les pistes), nous inflige des retrouvailles pour le moins chaleureuses.

Honnêtement, le seul truc innovant dans tout ce cirque c’est Julien… un intello, trouvez l’intrus. Vous me direz, vu le niveau ambiant, même s’il avait fait un BEP hôtellerie, le contraste le sacrerait de toute façon « the brain » ! Mais là c’est du sérieux. Julien, il est historien d’art ! Rien que ça ! Va savoir pourquoi un type ayant passé en revue durant 5 longues années toute la beauté qui exista sur cette terre, toutes les merveilles que l’homme a pu créer, s’est embarqué dans une ineptie pareille? Elle est là la véritable énigme! Le plus navrant c’est que lorsqu’il est convié au confessionnal, ce mec choque son audimat et passe aux yeux de tous et malgré des trucs foncièrement justes pour le Jean Claude van dame de service. Je cite : « il est vrai que Tatiana me fait penser aux épouses des empereurs romains, calculatrices, manipulatrices, vénales, sans être pour autant très futées, presque arrivistes à l’image du Sorrel dans le rouge et le noir de Stendhal… »
Ça change un peu des « euuuuuuh , ouais, sérieu, jte promet qu’içi c’est du top délirrree mais Laly là, elle est franchement Ccchelou, Rrrelou et humhum lou. T’façon, moi… j’Reste tranquilleee, à l’aise… j’la calcule même pas celle là et sérieu! Elle m’soule même pas pasque jcrois qu’elle est en souffrance la pauvre jte promet que c’est ça… pu***n j’me rends compte que ce qu’elle essaye d’nous dire en fait, c’est « help me » quoi, un big « help me » »… dixit Ophélie. HELP US !
Toute cette médiocrité dirigée par un benjamin castaldi affligeant… lui le pauvre j’crois qu’il est véritablement « en souffrance !»: il largue Flavie, il largue m6, il présente une émission pour ado boutonneux qui turgescent devant la moindre greluche bas de gamme et le pire c’est qu’il en est fière… A. FFLI. GEANT.

Le problème avec ce genre d’émission c’est que malgré toi, tu les regardes, t’es là comme une truffe scotchée devant ces conneries, tu t’insurgeras plus tard sur la tienne ! c’est peut être subliminal qui sais ?! Un ami m’a fait remarquer que nous avions tous besoin de notre dose de voyeurisme, l’once de perversité qui sommeil en chacun de nous, se nourrirait-elle de ce porno chic au rabais ? Vous me trouvez peut être excessive, c’est parce que j’pense plus à Secret Story mais à mieux ! L’asymptote du minable, du pathétique et du sadique, j’ai nommé l’ile de la tentation ! (voir chapitre 2 !).



En tout cas, ce qui est sur, c’est que y en a pour tout le monde sans exception :
t’es moche ? Regarde Relooking Extreme, t’habite un taudis ? Regarde Déco, T’as des mioches aussi éduqués que des orang-outang ? Regarde Super Nanie, T’as des voisins de merde et une crapule d’ex mari qui te pourrissent l’existence? Regarde sans aucun doute, T’a tout ça à la fois ? Va chez DeLaRue !

vendredi 6 juillet 2007

Michael Bublé!!! une voix touchée par la grâce...

Je l’ai découvert tout récemment comme des millions de retraités de l’hexagone, c'est-à-dire
derrière mon post de télé, en zappant sur France 2 après m’être coltiner les feux de l’amour et du coup avoir fait chuter mon QI de 15points a peu pré…(mémé je t’adore mais victor Newman, nickie, jack et les autres, y’en a raz le… !)
En réalité, france2, service publique oblige, nous met du michael bublé juste après la cultissime émission de Jean Luc Delarue, « un jour, une vie » (bien qu’en ce qui me concerne et dans mon espace temps perso c’est plutôt « une heure, une décennie ») dans un but bien précis, qui en va de notre santé.

-de notre santé me dirait vous? ! quelle idée!
-mais si voyons! vous savez? un peu comme ces messages qu'on voit défiler à la fin de chaque pub sur la bouffe, "manger bouger mais surtout ACHETER!!!"c'est le même principe, la culpabilité d'avoir inviter tant de médiocrité jusqu'à dans notre prôpre salon, titille légérement les programmateurs. Alors pour ce donner bonne conscience, ils essayent quand même d'y remedier... je m’explique :

c’était donc l’histoire émouvante de Clara pseudonyme de Gilberte qui a « assumé » son lourd passé « devant la France entière » et nous a narré ,des trémolos dans la voix, son enfance de grosse moche violée par le curé de l’orphelinat, mais devenue 15 ans plus tard grâce à des milliers d’euro chez le chir esthétique une blondasse péroxydée, colagénée et siliconée, pensant ainsi avoir pris « sa revanche sur ses vieux démons»... jusque là, rien de très original, mais chapeau quand même aux scénaristes.

Cette histoire qui ne m’ébranla pas le moins du monde, a manifestement traumatisé son audimat à savoir, la ménagère de moins de 50ans qui regrette dèja d'avoir envoyer sa petite dernière dans un pansionnat catholique et l’adolescente de base, louchant sur le bonnet C de gilbertte ou plutôt du docteur jm'en-mets-plein-les-poches-sur-le-dos-de-mes-patients-névrosés. Deux téléspectatrices totalement larguées dans les méandres de leurs crises existentielles respectives, et qui maintenant anéanties par tant d’émotion, nécessitent forcement le recours à un antidote surpuissant qui puisse leur redonner punch et enthousiasme.

C’est là, à ce moment précis qu’intervient michael bublé, et le meilleur dans l’histoire c’est que ça marche. Ce type est tout bêtement génial, parce qu’arriver à nous empecher de sombrer après l’émission de Mr Jean Luc « prozac, whisky et morsure de stewards », faut le faire !

Avec sa voix d’ange et le charme fou qui s’en dégage, ce prodigieux jazzman, crooner comme on n’en fait plus, réussit à nous faire redécouvrir des standards qu’on croyait connaître par cœur…et pourtant. Et pourtant c’est purement magnifique, « everything » est envoutante et « feeling good » est tout simplement orgasmique. Du grand art…

BABEL



BABEL, film de Alejandro Gonzalez Iñárritu, avec entre autres, brad pitt et cate blanchett, 1 golden globe au compteur.


En toute franchise je lai revu, seule et attentive et c’est là que toute sa dimension m’atteignit.
Babel, sans doute une référence biblique à la tour du même nom, que les hommes érigèrent pour atteindre les cieux. Dieu, pour les punir de s’être à ce point enorgueillis fit en sorte que chacun d’entre eux se mette à parler une langue unique, à fortiori étrangère pour les autres, rendant la réalisation du projet impossible.
Le titre est donc un clin d’œil à l’absence de communication, grand fléau de notre époque. Une mise en lumières de ces vies, si introverties, détruites par le nombrilisme, le narcissisme et la peur de l’autre.
03 films en un, un film qu’on qualifierait à juste titre et non pas pour dire poliement que c’est de la dobe, « d’AUTEUR », à regarder avec concentration, se délectant des furtifs instants de magie qui surgissent au milieu d’un pesant tourbillon d'événements où les destinées de plusieurs personnes aux 4 coins du monde s'entremêleront où s'avéreront être déjà liées…
Une fois fini, il me laissa pensive, l’esprit interrogateur, n'est ce pas là, tout le miracle du cinéma ?!

Synopsis:

Désert… MAROC
Un bédouin vend sa carabine (un bien oh ! que trop précieux) à son voisin pour 500dirham et une chèvre. Le nouvel acquisiteur la donne à ses deux fils d'une douzaine d'année et les charge de tirer sur les chacals qui rodent dangereusement.Les deux gamins, sous-estimant la distance que pourrait atteindre la balle, vont alors tirer sur un bus de touristes américains et accidentellement toucher l'une d'eux, cate blanchett qui interprète la femme de notre sexe symbole international (vielli pour l'occasion) .Ce couple avait choisi le Maroc pour se retrouver un peu seul, essayant de remédier à ce qui ronge leur amour (nous apprendrons plus tard, en un murmure, qu'ils font le deuil de leur nouveau né mort subitement).
S’engagera alors une véritable lutte pour trouver de l'aide dans ce décor en apparence tellement hostile, sans d’hôpital, sans confort. Tout cela additionné à la bêtise humaine, celle de l’ambassade et des autorités locales qui se renvoient la responsabilité du sauvetage, celle des autres voyageurs, impatients de quitter les lieux quitte à laisser choir une personne blessée. A la surprise générale ce sera les habitants, aussi rudimentaire soit leur condition qui feront de leur mieux pour assister ces « occidentaux ». Apportant aide et compassion, au moment même où, tellement stigmatisés ils sont traités de terroristes par les medias du reste du globe.


San Diego USA
Amélia, la nounou latino des enfants du couple, voulant absolument assister au mariage de son fils et ne trouvant aucune autres personne pour garder les mômes, se résigne, sans aucune autorisation, à trahir la confiance de ses employeurs et à les emmener avec elle au Mexique... la fête terminée, elle supplie son neveu de les reconduire sur le champ, malgré la fatigue, la nuit et l’alcool qui coulait à flots durant la fiesta. Un contrôle de police un peu trop soupçonneux (manière adoucie de dire raciste) fera fuir instinctivement le conducteur qui abandonnera sa tante Amelia ainsi que les 2enfants au milieu du désert. L’angoisse de leur survie nous maintiendra en haleine jusqu’au bout…

Tokyo, JAPON.
Une jeune japonaise, sourd muette, en froid avec son père meurtrie par le suicide de sa mère, se soule de sensations fortes pour se sentir être, pour se sentir vivre.
Nous découvrirons les préambules de sa vie sexuelle, le mal être quelle endure à cause de son désir inassouvi d'amour et d'affection et les escapades pas bien méchantes d'une gosse paumée qui veut devenir femme. .
Son père s'avérera être le voyageur qui offrit en remerciement sa carabine à son guide, un bédouin du Maroc...
il est vrai que le rythme de ce petit ballet est assez lent, il aussi vrai que si vous recherchez de l'action chaque milieme de seconde, mieux vaut regarder Die Hard4, mais sincerement, ça reste avant tout une decouverte, et comme toute decouverte et malgré le pléonasme, le qualificatif le plus approrié reste... surprenant.

OUF!!! du répit!

La réalisation des 15km à l’intérieur du parc d’Elkala est différée.
Différée… même si mon enthousiasme reste nuancé, cette nouvelle n’en est pas moins une bonne. Le ministre se dit par ailleurs ouvert à toute proposition constructive d’après le journal d’el watan.

Alors puisqu’en ce moment, et dieu seul sais pourquoi, je suis d’un optimisme et d’une positivité inébranlables, je suis prête à laisser le bénéfice du doute à Mr le ministre et à le croire (sacrée étape ! me diront ceux qui me connaissent !). Mais pourquoi ne serait ce pas de la bonne foi pour changer ! Aller, vive le préjugé favorable et la confiance en ceux qui nous gouvernent ! oula!!! jcrois que le 05 juillet m'ai monté à la tête moi!!!! (petit message perso pour les plus crédules d’entre vous « faut pas charrier quand même, à prendre to the second degree! »)

Enfin, l’avenir nous dira le reste, en attendant le relâchement n’est pas très indiqué, parce qu’à mon humble avis, cette remise en question ministérielle n’aspire qu’à laisser se calmer les activistes et se tasser l’opinion publique…
une idée m’ai venu la dernière fois, pourquoi ne pas directement solliciter l’Unesco ou Green Peace ou José Bové ou Brigitte Bardo ex-déesse protectrice de nos amis les animaux tant qu’à faire ! Après tout d’autres portes plus disposées à s’entrouvrir existent et passer outre nos chers dirigeants, c'est si... jouissif !

dimanche 1 juillet 2007

A HIGHWAY TO HELL


"A highway to hell"

Ce titre d'anthologie du rock d’AC/DC (1979) - traduisez "une autoroute vers l'enfer"- serait la bande son idéale du mélodrame de très mauvais gout qui pourrait illustrer ce qui se déroule en ce moment même et que je m’apprête, le plus modestement du monde, à vous retranscrire en manquant sérieusement d’objectivité, je l'avoue. Notez simplement que la fin est encore en suspend (je l'espère en tout cas)...
Le parc d'el kala, classé sur la liste du patrimoine national et réserve de la biosphère par l'UNESCO en 1990 est menacé de disparaitre... la raison de ce carnage? Le projet d'autoroute est-ouest qui prévoit tout simplement de le traverser piétinant ainsi la loi algérienne qui traduit pourtant la volonté de sauvegarder ce petit bout de paradis.
C’est donc l'histoire d'un petit bout de paradis bientôt mutilé par un petit bout d'autoroute (de tout de même 20 km de long) qui le tronçonnera littéralement laissant ainsi une cicatrice indélébile sur l'un des derniers fleurons de ce type d'écosystème, le plus riche du bassin méditerranéen.
Véritable sanctuaire de la vie, peuplé par une faune et une flore sans comparaison dans le reste du pays, si ce n'est (sans alarmisme aucun) dans le reste de la planète, ce site abrite une biodiversité exemplaire. Ce n'est pas moins de 70 espèces d'oiseaux, de 850 espèces végétales et d'une dizaine d'espèces de mammifères à l'image du cerf de barbarie qui y évoluent à l’abri. Pour l'instant.
Notre ministre des Travaux publics, j'ai nommé Mr Amar Ghoul ne cesse de nous marteler grâce à des formules se voulant rassurantes mais puant la démagogie, que cette autoroute ne touchera que 0.02% du parc national. Il nous balance d'un ton tout aussi convaincu mais nullement convainquant que cela "ne représente aucun risque de dégradation pour ce parc", personne n'est dupe: il est évident que ce projet est une véritable plaie pour la région, d'ailleurs jamais ce qualificatif n'a été aussi juste...Une plaie, entendez une catastrophe, un fléau mais aussi au sens plus littéral du terme, une blessure, profonde, mutilante et sans doutes fatale pour cette réserve. Les répercussions seront inéluctablement désastreuses, car l'on ne connait que trop bien le si précaire équilibre de la nature qui n'est maintenu que grâce aux espèces autochtones : mangoustes, loutres…etc. Espèces dont le cycle évolutif sera forcement chamboulé par de tels travaux.

N’oublions pas, qu'au delà de l'autoroute elle même, celle qu'on voudrait nous faire imaginée se déposant délicatement comme un tapis, on sous entend beaucoup d'autres choses: imaginez tout le travail que ce projet implique, les centaines de techniciens, de maçons qui ne manqueront pas de saccager cet endroit. Ils le feront d'une part par leur besogne mais surtout parce qu’ils sont dépourvus de toute conscience écologique et civique aussi basique soit elle. Des visions d'horreur m'assaillent déjà, un lieu de désolation: des centaines de mégots de cigarettes, des bouteilles en plastiques jetées à l'eau sans aucun scrupule, des foyers de feu de camps qui lorsqu'ils atteignent un nombre conséquent causeraient presque les ravages d'un incendie, une terre...brulée.
Projetons nous quelques années plus loin, vous y êtes ?... En plus des automobilistes, il est quasi certains que des commerces viendront se greffer sur cette autoroute entrainant déforestation, pollution et dégradation irrémédiable ce noble lieu. Résultat des courses : des populations animales et végétales massacrées, un des derniers havres de paix de ce pays éradiqué et cela parce qu’on veut mener à terme une idée envers et contre tous sans fois ni loi, sans respect et dans l'entêtement le plus ignare.

De nombreuses requêtes de déviation et de contournement ont été adressées à Mr le ministre, recevant en guise de réponse " on ne pourra contourner le parc sans perdre son objectif et sa dimension magrébine"... quand on sais que ceci coutera 2 milliard de dollars de plus, on perçoit mieux « la dimension » du projet.
Les plus naïfs d’entre vous demanderont peut être « mais que fait le ministère de l’environnement ?, une bataille ministère contre ministère serait plus équitable ! » comme unique réponse je les inviterais à voir le Siege du magnifique ministère de l’environnement d’Annaba, vous ne savez pas ou c’est ??? Collé au marché el Hatab, trônant au milieu du cahot généralisé et des montagnes de détritus….sans commentaires.

Une pétition contre le tracé de cette autoroute a été organisée sur le site suivant : http://www.ranahna.dz/fr/solidarite/petition_elkala.php
J’ose espérer que la démocratie dans laquelle nous sommes arrêtera pour l'occasion ne n'être qu'un concept et se matérialisera en un mouvement populaire tenant bon malgré toutes les dissuasions. Je vous invite donc à y participer si vous aussi comme moi vous réussissez encore à imaginer un monde meilleur.
« Imaginer », c’est sur cette note d’espoir que je terminerai et puisque par une légende du rock tu commenças, par une légende du rock tu finiras...
"You may say I’m a dreamer but I’m not the only one, I hope someday you'll join us and the world will be as one» Traduisez : « Vous pouvez dire que je suis un rêveur mais je ne suis pas le seul, j'espère qu'un jour vous me rejoindrez et le monde ne sera plus qu'un »
Imagine, John Lennon 1971.

Amira.