mercredi 25 juillet 2007

Chapitre 2 « L’ILE DE LA TENTATION » : une institution de la débauche.


Là, on ne joue plus, l’heure est grave mes amis. Rien qu’en voyant les pubs pour les sponsors au début et à la fin de cette calamité, ça nous donne une idée : l’ile de la tentation avec les préservatifs Manix pour un max de plaisir et Gini, la plus chaude des boissons froides…Waouh waouh waouh, pas besoin du ptit bidule blanc à 400balles du docteur kawashima pour piger que notre cerveau à la sortie sera celui d'un néandertalien de 14ans. Que dire…

Cette fois, on ne butine plus hasardeusement sur les fleurissant champs de nos défauts comme on l’a vu précédemment. Mieux, on cultive en quantité industrielle la mauvaise herbe dévastatrice du Doute. Profitant entre autre de notre prédisposition à remettre en question tout ce qui nous est acquis et à désirer toujours ce qui ne nous appartient pas, cette émission nous met en scène quatre pseudo-couples à la noix qui en général ont les mêmes CV que leurs collègues du créneau horaire précédent (chutttt ! c’est une manière tarabiscotée de dire qu’ils sont aussi cons que les 12 thons ambulants de secret story) et qui TESTENT leur amour ! J’aime bien la formulation ! On TESTE notre amour.
Pour TESTER votre amour : mettez, dans un décor de rêve, genre Thaïlande avant que la grosse vague dégomme tout sur son passage, une grosse dose de séparation, une pincée de frustration, 15 pu** heu pardon… tentatrices et tentateurs à peine majeurs. Ajoutez un soupçon de paranoïa générée par les magnétos que la prod a fait de votre partenaire avec un grand soucis de vérité bien sur. Laissez reposer 12jours et voilà !

C’est ainsi qu’après avoir eu droit à des adieux riches en diverses secrétions: lacrymales, nasales et salivaires, en je t’aime(s) frivoles balancés comme des « passe-moi le sel » et en promesses de fidélité on ne peut plus sincères, nos tourtereaux se séparent avec les meilleures intentions du monde et tous les ingrédients cités précédemment. Quel suspense…
Perso, si jdevais y aller, jferai tentatrice (sans présomption aucune ) jme dorerai au soleil dans un endroit paradisiaque en faisant mine, sans beaucoup d’implication, de séduire un des quatre névrosés.

Revenons à nos lapins, jveux dire à nos moutons…S’en suivra 12jours de luxure et d’orgie pour certains pendants que les cocus eux passeront leur 1ere semaine à nous convaincre à force de pleurs et de simagrées qu’ils ont des bleus à l’âme et finiront la 2eme semaine par « tourner la page » en chopant tout ce qui bouge…
Et à la fin, la présentatrice prenant l’air le plus grave qu’on lui ait appris à la fac de communication (parce qu’à mon humble avis elle n’a pas fait journalisme) annoncera telle une hécatombe le fameux « Vous ne rentrerez pas ensembles mais Séparément » .
TARARARAAA !ça, c’était le fond sonore pour le moins mélo qui fou en panique totale les ptites midinettes genre Kevina et Kimber, litteralement estomaquées par cet enfoiré d'Fred qu'a décider d'occulter l'existence de sa femme pour étudier de plus pré l'oropharynx de Marjorie . Les pauvrettes, du coups, elles ont juré de « plus jamais faire confiance aux mecs. » d’ailleurs, demain à la récrée, elles laisseront pas Jerem et Greg leur mettre le doigt dans le nombril, promis!!!une seule bonne nouvelle, dans une semaine, toi, kevina et kimber, n’aurez plus aucun souvenir des candidats… c’est magique !jcrois qu’il ont intégré un service amnésie post nullité dans le package subliminal, ben oui, ils ont intérêt à vous garder dispo et opérationnels s’ils veulent que vous suiviez la 9eme saison next summer! Ouf, jerem et greg pourront faire mumuse à la rentrée, le CM2 s’annonce ludique…

Si on essayait maintenant de regarder ce qu’il y a à tirer de philosophique et pourquoi pas d’instructif dans ce fumier télévisuel … oui je sais, le défi est considérable mais bon, vous me connaissez…

Le postulat de démarrage étant bien évidemment l’authenticité de ces couples et l’authenticité des relations extraconjugales qu’ils pourraient avoir. Bien évidemment.

La question qu’on pourrait donc se poser serait :
L’infidélité est elle uniquement l’apanage des salauds finis ? Ou peut-elle être admise, justifiée et même louable lorsqu’elle est commise par amour ?
Autrement dis, doit-on se contraindre à rester si l’on trouve en quelqu’un d’autre mieux ?

Ce que j’entends par mieux n’a absolument rien d’objectif, je ne parle pas de beauté, ni d’intelligence, ni d’aucun autre critère tangible.
Mieux c’est juste La personne qu’il nous faut, celle qu’on attendait. « The One » (pas le parfum de D&G, le concept !). La personne avec qui on se sentirait parfaitement en harmonie, celle avec qui tout… les regards, les mots, les rires, tout viendrait du cœur. Celle envers qui l’attraction serait comme… magnétique et aussi désuet et cliché que ça peut faire, jme risque à le dire quand même : Notre « âme sœur ». Âme sœur, qu’une erreur de timing, de gestion temporo-spatiale nous aurait fait rencontrer un peu tard. Un léger bug dans le logiciel du tranquille maktoub. Sans blasphème aucun bien sûr.

Anatole France disait « En art, comme en amour l’instinct suffit ». Prendrait-on ce risque ?
Car il n’est pas négligeable… Aucune garantie, rien qui nous dise que la relation qu’on pourrait avoir avec cette personne sera parfaite ni même meilleure que celle que l’on vit déjà… Rien. L’inconnu. Juste l’Attraction… inexpliquée, obscure, instinctuelle, évidente.

A bien y réfléchir, je crois que la simple suspicion quant à la tenue de son couple, que le fait même d’avoir envisagé ne serait ce qu’une seconde sa chute, que le fait même de s’être imaginer avec un autre et de l'avoir désiré, fait déjà de nous des infidèles et prouve que ce que l’on prend pour de l’amour, n’est que confort et habitude.

La fidélité en connaissance de cause ne deviendrait-elle pas alors insensée, presque malsaine, condamnant l’autre à un cruel manque d’équité et de réciprocité ? Car avant de culpabiliser de trahir l’autre, encore faudrait-il ne pas se trahir soi-même. La vraie fidélité est celle que l’on a d’abord pour nous même, celle qui nous permet d’assumer nos sentiments et de vivre nos convictions.
L’antithèse à tout cela voudrait que le sens du devoir ait le droit de l’emporter sur le reste. Un passé commun, d’heureux souvenirs, une indiscutable complicité, de l’attachement, certainement de l’affection est-ce cependant suffisant ?

J’ai sans doute une vision trop utopiste de ce qu’est l’amour, ceci expliquerait d’ailleurs beaucoup de choses… trop de contes de fées, trop de Shakespeare, trop de Dawson, voilà ce que ça donne! Mais tant qu’à faire, je préfère, je veux… y croire ainsi : Déraisonnable, passionnel, se rapprochant plus du besoin que du choix, puissant, viscéral, salutaire, faisant de nous des êtres meilleurs. Autant de qualificatifs qui en font une chose tellement rare et tellement précieuse. Alors si vous avez la chance inouïe de le trouver, ne le refusez pas, ne le refouler pas, ne le testez pas, vivez-le.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Hey salut, sympa le chapitre 2, a peine publié que je suis deja là a le lire, je l'ai trouvé un peut moralisateur vers la fin, mais tellement juste sur le fond...
Encore une fois un article bien fait et que j'ai lu avec plaisir.

Par contre prend garde a tes allegations quant a la qualité des jeux Nintendo comme "docteur kawashima par exemple" il y as ici une comunauté de gamers qui peut lancer une fatwa tres tres vite...

Bonne chance pour la suite, tu compte deja au moin un lecteur fidel. a part toi-meme j'veux dire lol

Amira a dit…

coucou! merci dme lire aussi régulièrement, c'est super sympa (1er super de la phrase ;) ). pour mes allegations comme tu dis, ce n'en sont pas vraiment puisque je dis juste que ce ptit bidule révélerait la connassité des téléspectateurs (ptit bidule c mignon non?!!!) jvoudrais surtout pas me mettre mr kawashima sur le dos, et encore moins des gammers énervés! aller, nintendo c'est Super genial méga top, ya rien de mieux au monde! voilà!
à trés vite;)