dimanche 5 août 2007

Trop d’inspiration tue l’inspiration…


Constatant avec consternation cette tristounette période d’infertilité intellectuelle et artistique que je traverse (et oui, jdéprime…), j’ai décidé de mettre à profit ce terrible manque de sujets pour en faire un.

Il est 2h du mat et me voici devant mon écran à essayer, en prenant une grande expiration, de retrouver un peu…d’inspiration.
Je ne sais plus si je n’ai plus rien à dire ou si, au contraire, j’en ai tellement gros sur le cœur et les axones que rien que de faire le trie dans le capharnaüm de mes lubies, me décourage au plus haut point. Toujours est-il que quand j’y mets tant bien que mal un brin d’ordre, le bilan et vachement triste: je suis complètement blasée. Parfaitement blasée…Comme quand ma mère sortait le soir et qu’elle me laissait seule avec…pardon, jm’égard un peu là.

Je crois qu’avant d’en arriver à cet état d’esprit là, en l’occurrence summum du défaitisme, on passe obligatoirement par une période de révolte, on veut changer le monde, les gens, les mentalités, on s’en croit capable et on se nourrit d’optimiste révolutionnaire. On se raccroche à cette merveilleuse idée sensé dire que le plus beau reste à faire, et plus important encore, qu’on peut le faire, on s’y raccroche comme à une bouée qui nous maintient la tête hors d’un abyme certain...
N’empêche que la bouée, ça fait un bail qu’elle est percée et pas qu’un peu et m’a tête elle, elle a sombré… en même temps que mon cœur sans doute.
Alors, après avoir eu mon compte de déceptions, de cassages de gueule et de fiasco en tout genre jcommence à voir les choses d’un autre œil, d’un œil plus septique, plus désabusé, comme désenchanté.
jme surprend à dire spontanément ces répliques qu'il n'y a pas si longtemps je trouvais connes à mourir : et vas y que jte sorte des « c’est toujours comme ça, ça m’étonne pas! Et ben quoi ? T’es pas au bout dtes surprises avec les arabes !» des « Y’en a marre, tout merde, tout part à volo » mais surtout des « putain qu’est ce que je fous là ? Mais putain, KESKE JE FOUS LA ??!» et je vous fais grâce des plus inspirées. Et puis cette incontournable onomatopée tellement révélatrice de mes états d’âme à ces moments précis… : PFFFFFFFFFFFF

petite parenthèse : Pour ceux qui me connaissent le moins et qui aurez été choqués par le « putain » cité ci-dessus, sachez mes chers amis que comme je le répète souvent à ma mémé adorée qui s’offusque devant ce qu’elle prend pour dla vulgarité, que ce mot, en plus d’être potentiellement source éphémère de défoulement (ça soulage et dieu seul sais à quel point on en a besoin), n’est absolument plus considéré comme telle bien que sémantiquement parlant il n’en reste pas moins grossier j’en conviens. C’est devenu une Conjonction De Coordination, vous connaissez la formule mémotechnique?! « Mais Putain Ou Et Donc Or Ni Car ? ».

J’en étais où ? Ah oui ! Donc jm’énerve, jdéplore la connerie ambiante et jfini légèrement par ressembler à ce genre de personne que j’exècre tant, amères, narcissiques, condescendantes et renfrognées.
Mais purée ! c’est que quand même, ya vraiment quoi faire peter l’emmerdomètre à la longue ! Rien ne marche. Tout patauge. Tout part en vrille. Tout dure des heures. Tout est cher. Tous sont navrants d’idiotie, d’illogique et d’absence de principes. Toutes sont exaspérantes, futiles et superficielles en attente d’une greffe de cerveau ou du jumelage d’un autre de préférence masculin. Et le pire c’est tout cet enrobage équerrant d’auto suffisance et de complaisance, sans doute les uniques joies de l’ignorance.


Alors en un éclair de lucidité jme ravise. Non ! Ça ne m’arrivera pas ! Pas à moi ! Je réponds à mon propre SOS et je sauve mon âme car c’est bien de mon âme dont il s’agit. Je dois absolument l’éloigner du guêpier du fatalisme dans lequel on tombe si facilement. Et quitte à la recevoir et de façon récurrente « in the baba », même si ce bled n’est qu’un immense chantier et même si la majorité des gens est …comment dire… dépassée, rien n’est fatalité. Après tout, cn’est pas dsa faute au pauvre peuple. Des décennies passées à reproduire des automatismes pavloviens, à résoudre des dilemmes Cornélien, à accomplir des travaux Herculéen, à vivre en huit clos Sartrien et à subir des procès Stalinien dans une société Kafkaïenne, le résultat est finalement légitime.

Voilà ! Jcrois que ça va pour ce soir, espère être de meilleur poil demain matin, en attendant je m’en vais me faire consoler dans les bras de Morphée en espérant qu’il ne m’ait pas encore posé de lapin…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je viens de me lever là,
j'ai fait un petit tour sur le net pour lire le journal vite fait (ou j'ai pu apprendre par exemple la reprise hier des bombardements a yakouren, une hausse brutale des prix a Annaba et qu'a Oran, le travaille des enfants est en augmentation... pays de dingues) bref, j'en profite aussi pour voir si tu avais repris ton blog, et là, de bon matin, cette toile, cette croutte nordique d'Eedvard Munch, le cri! presque l'embleme de notre pays, qui me nargue sur mon ecran...

Bon je me calme (m3a sbah) et je me met a te lire et apres avoir fini ton article, j'ai envie de dire: Pas mieux... tu resume bien ce que pas mal de gens resentent ici... en tout cas au moins nous deux.

Et pour me calmer je me suis dis un truc qui peut aussi t'aider quand t'as une panne d'inspiration, fait comme une fille (futiles et superficielles en attente d’une greffe de cerveau ou du jumelage d’un autre de préférence masculin) que je connais, qui disais cette phrase lourde de retombées philosophique:
Inspiiiire... shakeeeeespear... (véridique!!! lol)

ca me fait plaisir de te revoir ecrire, j'ai cru que tu laissé tomber, sache que ca reste un plaisir de te lire, comme toujours.

aller aller, j'y vais moi sinon je risque de me noyer dans mon p'tit déj...

Ahhh!!! mais Putain ou est donc passé mon croissant???

Amira a dit…

coucou, excuse le retard, jviens à peine de te lire, j'n'avais pas vraiment eu le temps dle faire auparavant...
jtenais à te remercier (et oui, encore! pas trés original, j'en conviens mais sincére, trés sincère!). ton com, en plus de m'avoir faite sourire (genialissime ta copine!),a contribuer à graisser un peu la manivelle de mon moral's cric! sympa.
je ne sais pas trop quoi te dire d'autre, surtout que, tout ce que je sais de toi se résume à ton amours inconditionnel des croissant, des peintre expressionniste norvégiens et de ton vidéothecaire. lol
en tout cas, merci encore et à trés vite, ciao ciao.